samedi 4 octobre 2014

Que faire de ma /sa colère ?

On entend souvent dire que "la colère est mauvaise conseillère".
Le seul mot "colère" m'évoque à la fois des images d'agressions verbales et de violences mais aussi des images de revendications et de combats pour de nobles causes... 
Alors, la colère, parasite ou nécessaire ?

La colère, c'est quoi ?

C'est une émotion qui traduit l'insatisfaction, la frustration... 
Comme sur l'échelle de Richter, sa magnitude va de la secousse légèrement perceptible (le mécontentement) au séisme dévastateur (la fureur).
Elle est dirigée vers ce qui est (ou ce qu'on croit être) la cause de notre insatisfaction.
Elle mobilise tout notre être : on la pense et la rumine avec notre tête, on la fantasme dans son expression la plus sombre parfois... avec elle, on voit ROUGE !
Physiologiquement, elle peut entraîner une accélération du rythme cardiaque, une contraction involontaire du corps dans son ensemble (la raison pour laquelle notre estomac se noue ?), un échauffement de la peau... Notre corps réagit comme s'il faisait face à une menace. Dans notre cerveau, c'est l'hypothalamus qui est responsable de notre réaction de fuite ou d'affrontement.

Bien souvent, on a conscience des réactions disproportionnées qu'elle peut entraîner mais voilà, sous l'effet de la colère, notre raison est comme hors d'atteinte.
Parfois, elle vient de loin cette colère... elle est peut-être restée sous contrôle pendant plusieurs heures, plusieurs jours même jusqu'au moment où... c'est l'histoire de la goutte d'eau qui fait déborder le vase.
Parfois, elle ne nous appartient pas complètement...



Une chose est sûre : elle a besoin d'être dite et comme toutes nos émotions, il nous faut la traverser.

Pour les enfants, c'est exactement la même chose. Ils connaissent aussi la frustration (de ne pas pouvoir décider pour eux par exemple), la déception (de ne pas réussir à faire seul)... Et oui, ça nécessite qu'on prenne du temps pour les accompagner, car ce qui peut sembler dérisoire à nos yeux d'adultes, est important pour eux.
Alors voilà, ils ont besoin de l'exprimer cette colère. Et non, ils ne font pas une colère ! Ils la vivent, ils la traversent, ils y font face... Certains jettent des objets, d'autres cris ou pleurent, d'autres encore se jettent par terre et gesticulent... parfois même il font tout à la fois !

Si vous niez son ressenti, vous déréglez sa boussole intérieure. Il ne comprend plus le pourquoi de ce qu'il ressent et la confusion dans laquelle il se trouve alors va le pousser à se couper de ses émotions.
Et dans ces moments là, ce dont ils ont besoin c'est de bienveillance, de douceur, de compréhension.
Avant d'être maman, quand je voyais un enfant dans cette situation, je me disais que ses parents ne savaient pas y faire (honte à moi !)... et la maternité m'a ouvert les yeux, l'expérimentation aussi :-)

Que faire ?

Aujourd'hui dans pareil cas, j'essaie de porter un regard bienveillant car je sais que l'enfant vit un moment difficile (et ses parents aussi d'ailleurs... difficulté renforcée par les regards jugeant et accusateurs qui pèsent sur eux en général).

Bref ! Quand cela se produit, je vous propose d'entrer en contact (visuel, toucher) avec votre enfant . Faites lui savoir que vous savez que c'est difficile pour lui. Au besoin, isolez-vous afin de vous protéger tous les deux des regards et commentaires désapprobateurs.
Prenez le temps de le laisser évacuer sa colère, écoutez ses pleurs...


Quand il sera prêt, c'est-à-dire quand son émotion sera "descendue", vous pourrez vous adressez à son intellec et rétablir le dialogue.
Vous pourrez lui proposer de dessiner sa colère. Chez nous, après les avoir longtemps déchirées, puis jetées à la poubelle, les colères dessinées sont gardées dans une boîte à colère et mon enfant est libre d'en faire ce qu'il veut. Bien souvent il choisit de la montrer au parent absent  jusque là... c'est l'occasion d'en reparler et d'expliquer ce qu'il s'est passé pour lui.

Le livre grosse colère est un classique, souvent apprécié des enfants.

Quant à notre colère d’adulte, peut-être est-il possible d'y faire face avec clairvoyance et de la considérer au regard de tout ce qui n'apparaît pas avec évidence.


Peut-être est-il possible aussi de parler de soi, de son besoin, de ses sentiments... plutôt que d'accuser l'autre.
C'est là, la base de la communication non-violente.

"La réponse douce désarme la colère" alors une fois n'est pas coutume, insufflons de la douceur et de la bienveillance dans nos rapports humains... les résultats pourraient nous surprendre et qui sait, ils pourraient même changer nos vies :-)

mardi 30 septembre 2014

Le droit de dire Non !



Les paroles ont été modifiées pour défendre haut les valeurs de l'Unicef... Chez nous, on est fan et vous ?




lundi 29 septembre 2014

Pour une enfance heureuse




Un livre de plus dans notre bibliothèque, celui de Catherine Gueguen, pédiatre depuis 27 ans.
Un de plus, oui ! Alors, qu'y a t-il de nouveau dans celui-ci me direz-vous ?

Son auteure nous rappelle l'importance de la bienveillance et la douceur dans l'éducation des enfants au regard des dernières avancées et découvertes en neurosciences. Elle nous éclaire sur le fonctionnement du cerveau, sur sa maturité et remet en perspectives les compétences et les besoins des enfants.

Facile d'accès pour les non-scientifiques, ce livre permet d’aborder les neurosciences ou d'approfondir ses connaissances en la matière.

Retrouvez Catherine Gueguen dans ces deux émissions.




En résumé :






dimanche 28 septembre 2014

Site internet

Avec l'arrivée du nouveau logo, le site internet (encore un petit peu en travaux)!!!

http://www.lesparentsgrandissentaussi.com/


C'est une première ébauche que nous vous invitons 
à découvrir avant la version définitive !


Nous l'avons voulu, tout en rondeur et très coloré. Il nous rappelle ces tableaux à empreintes que l'on offre souvent à la naissance d'un bébé pour immortaliser la taille de son pied ou sa main...Il nous fait aussi penser à ses moments où les enfants ont envie de mesurer leurs mains à celles des adultes en leur disant "on fait la taille ?!"
Et puis, ses coeurs, dans chaque main et au centre, traduisent bien la bienveillance parentale qui habite les parents et que l'on aime voir s'épanouir à l'aide de nos ateliers...
Julie pour LPGA

mercredi 20 août 2014

A mettre entre toutes les mains...

Après l'avoir parcouru rapidement il y a quelques mois, j'ai enfin pu lire intégralement cet ouvrage de Christine Schuhl et Denis Dugas.



Douces violences, kesaco ?

D'apparence contradictoire, ces deux termes regroupent les gestes, paroles, attitudes et autres jugements qui blessent l'enfant involontairement et de façon inconsciente.
Il n'y a pas là de préméditation ni de maltraitance cependant ces maladresses souvent quotidiennes négligent l'enfant en tant que personne... et perdurent tout au long de la vie.

En bref :
  • 5 chapitres nous présentent les douces violences : de "bébé va venir" à "vieillir" en passant par "ado...laissant(...)" ;
  • le sujet traité est à la base de la parentalité bienveillante et s'inscrit parfaitement dans  la Communication Non Violente (CNV) ;
  • sa présentation, sous forme de bandes dessinées, permet une prise de conscience rapide et facile ;
  • les auteurs nous invitent à la réflexion : les situations sont simplement dessinées et une note de bas de page nous éclaire et nous "accompagne dans le décryptage de ces situations (...)" (Christine Schuhl)

Pour moi, ce livre fait donc partie des incontournables.
Pour aller plus loin, Christine Schuhl a aussi écrit :

                                           




jeudi 14 août 2014

C'est bientôt la rentrée des classes !!!

Oui, je sais, certains diront qu'il reste encore presque 3 semaines... juste le temps de réfléchir à cette nouvelle année scolaire qui va commencer pour quelques 12 672 900 élèves et apprentis (chiffre du Ministère de l'Education Nationale pour l'année 2012-2013).

Après les films-documentaires de Clara Bella (Etre et Devenir) et de Marion Cuerq (Si j'aurai su, je serai né en Suède), je dois bien avouer que l'idée de scolariser mon fils dans un système classique me taraude.
Alors, je me renseigne, je lis, je visionne d'autres documentaires.

J'ai aujourd'hui pris le temps de regarder celui-ci :



Honnêtement, qui peut croire que 25 pages d'évaluation réparties sur 4 jours pour un élève de CE1 répondent à une quelconque logique ? à un objectif sensé ?
Et que dire des évaluations précoces dès 5 ans !!!!

Comme le documentaire le montre, les devoirs écrits à la maison sont légion alors même qu'une loi les interdit depuis au moins 1971 (voir même 1956)... et 70% des enseignants à l'école primaire continuent de déclarer donner quotidiennement du travail à faire à la maison à leurs élèves.

"Quel type d'individus veut-on fabriquer ?" Surement pas les mêmes que Nathalie Vermes qui nous rappelle "Ce sont des êtres humains avant d'être des écoliers ou des élèves... et ils ont besoin d'amour et de bonheur, de confiance en soi et d'estimes d'eux mêmes avant de leur remplir la tête avec des connaissances".



On va donc laisser le mot de la fin à cette institutrice qui a, comme elle le dit, le plus beau programme de l'Education Nationale avec sa pédagogie du bonheur et "se dire que c'est possible et si c'est possible, alors on le fait !" 

vendredi 1 août 2014

En attendant la rentrée...

Voici un aperçu de mes lectures estivales. C'est un vrai plaisir (et le décor en ajoute davantage ;-) ) mais surtout c'est un travail ! Mon travail de l'été afin de vous préparer des ateliers Vivre et Grandir Ensemble au top pour la rentrée !!!


Si vous souhaitez en savoir davantage sur ce cycle d'atelier crée par Catherine Dumonteil-Kremer et que j'aurai le plaisir d'animer très prochainement, laissez moi vos coordonnées !

A bientôt, je vous souhaite une beau mois d'août !!!